Les poèmes suivants sont rédigés pas Ludivine Martinez

Pour contacter Ludivine : ludi_orca@hotmail.com

 

A Corky, Freya et les autres…

Je suis ici depuis tant d’années,
Entre ces murs de béton et cette eau chlorée.
Je sens que bientôt je vais m’éteindre,
Je suis si fatiguée, plus rien ne peut m’atteindre.

Je me sens étrange, de quoi suis je malade ?
Tout me semble plus coloré, même les aliments sont moins fades…
Je sens quelque chose qui bouge en moi,
De quoi s’agit il ? Pourquoi cela provoque t-il cette joie ?

Je me sens gaie, qu’est ce qui a changé ?
Je ne comprends pas, je suis toujours enfermée,
Pourtant je me sens bien, je revis…
Mais peut être est ce moi qui vais donner la vie…

Mon quotidien continue : spectacles et entraînements,
Quoi que rien n’est plus comme avant.
Désormais, je ne serai plus seule, nous seront deux
Nous vivrons mieux, même s’il nous est interdit d’être heureux…

Je vais être maman, nous allons vivre dans ce bassin,
Je vais enfin côtoyer l’un des miens …
J’espère que ces cruels bipèdes ne lui feront pas de mal,
Ils vont déjà accueillir mon bébé dans cet endroit infernal…

Mais, mais, enfin que m’arrive t-il ?
J’ai mal, mais pourquoi, mon petit, comment va t-il ?
Oh, l’eau est en train de devenir rouge !
Mon bébé ! Je ne le sens plus, plus rien ne bouge…

Il ne verra pas ce monde cruel et cupide,
Je ne verrai pas ce monde de manière agréable et placide.
Ce bonheur m’a été refusé, encore une fois…
Pourquoi tous ces malheurs, pourquoi moi ?

On m’a privé des miens, on m’a cloîtré ici,
Je déteste cet endroit, pourtant ma vie est ainsi.
Je voudrais revoir mon bébé, il ne devait pas périr.
Ce monde est ignoble, on me fera toujours souffrir,
Tout ce que je souhaite maintenant, c’est qu’on me laisse mourir…

Ludivine Martinez

 

 

 

Amoureux(ses) des cétacés


Je ne sais pas comment le leur dire encore :
Je les aime, les idolâtre et les adore.
Ils sont mon passé, mon présent et mon avenir
Cette histoire d’amour n’est pas prête de finir !

Je suis prête à faire n’importe quoi pour eux,
Peu importe si cela s’avère dangereux
Ils comptent énormément, ils sont toute ma vie
Mon cœur l’a décidé, il en sera ainsi !

Qui sont ces âmes sœurs, ces êtres tant aimés ?
Ils sont mon plus grand amour : mes chers cétacés !
Cela peut paraître étrange, bien sûr, j’en conviens
Mais ce que pensent les gens, je m’en moque bien !

Partout sur cette Terre, ils sont menacés
A croire que l’Homme veut les exterminer !
Heureusement, d’autres aussi ont bien comprit
Qu’il fallait les protéger et ont réagit.

Je ne suis pas seule, je le sais maintenant
Et les cétacés ont bien d’autres soupirants
Prêts à les secourir, les aider, les aimer,
Et à rester, leur vie durant, à leurs côtés…

Ils passionnent tant de personnes dans le monde
Une communauté, lentement, se fonde…
Et je connais quelques uns de leurs amoureux,
Rêvant de dauphins, libres dans la Grande Bleue,

Et de baleines, sauvées pour de bon, cette fois…
Je voulais leur dire qu’ils sont importants pour moi,
Que je suis fière de les connaître et j’espère
Qu’ils se sont tous reconnus en lisant ces vers…


Ludivine Martinez


 

Cessez le combat


Bruit sourd, bruit filant
Cris de joie, cri d’agonie
Une baleine a perdu la vie
L’eau devient une marre de sang…

Combats acharnés, combats de titans
Mais tellement inégaux, tellement prévisibles
Qui se finissent toujours par la mort de la cible
Se déroulant pourtant dans tous les océans.

Alors je veux crier stop, arrêtez les combats,
Arrêtez les massacres et les bains de sang !
Je ne suis pas seule mais, hélas, pourtant
Rien ne perturbe ces hommes sans foi ni loi.

La vie est une chose si fragile
Qui peut décider de l’accorder ?
Qui peut décider de la refuser ?
Certainement pas les bureaucrates des grandes villes !

Un jour la baleine disparaîtra
Si le massacre perdure
Quel avenir pour les générations futures ?
Alors, s’il vos plait, cessez le combat
Et c’est la Nature qui vous remerciera…

Ludivine Martinez

Derniers jours d’un dauphin condamné


La douceur des vagues caresse notre peau
La chaleur bénissante du Soleil tempère l’eau
Notre famille et nos amis sont regroupés autour de nous,
Quel bonheur, cela paraît fou !

Tiens, qui sont ces bipèdes sur cette embarcation ?
Ils ont l’air si fragiles, ils méritent notre attention !
Approchons nous d’eux en bondissant,
Ils semblent amicaux et interessants…

Que fait cet être hurlant et donnant des consignes ?
Et pourquoi s’activent ils tous depuis son signe ?
Mais qu’est ce que ce filet viens faire là ?
Et il se referme sur nous, pourquoi ?

Mes frères, mes sœurs, maman et moi
Où nous emmenent ils, que veulent ils cette fois ?
Pourquoi nous séparent ils des autres ?
Je n’ai rien fait, ce n’est pas de ma faute !

Nous arrivons dans un endroit artificiel
On dirait l’Océan, mais rien n’est pareil :
Pas de coquillages, pas de poissons,
Pas de famille, pas de sons…

Tiens, je saute et on me donne à manger !
Je recommence et j’attends…Pas de poissons et je me fais disputer !
Je doit sauter uniquement quand on me le dit,
Pourquoi, qu’est ce que ce faux paradis ?

J’ai compris, je dois faire ce qu’on me demande
Et on me donnera un poisson, tel une offrande .
Mais où sont les autres, où est ma famille ?
Pourquoi suis je seul, où sont mes amis ?

Pourquoi ces créatures m’ont elles privé de ma liberté ?
Pourquoi m’ont elles enfermé dans cette prison dorée ?
Je ne sais pas ce que je fais ici ni pourquoi
On m’a condamné en me cloîtrant là…

J’aimais tant ma vie d’avant
Pourquoi ne l’ai je pas vécue plus longtemps ?
Je ne pourrai jamais sortir d’ici,
Pourtant, mon calvaire bientôt sera finit…

Ludivine Martinez

 

Merci a Ludivine pour ses poèmes

 

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